logo


Bébé au quotidien

 

  • 1. Un bébé peut pleurer 2 heures par jour, alors qu’il n’a pas faim, que sa couche est propre, que vous lui avez fait des câlins et qu’il n’a pas de fièvre.

    Vrai. Le bébé peut pleurer malgré tout et même deux heures d’affilée. Les pleurs sont son mode d’expression.  Vous pouvez en être exaspéré et avoir envie de le faire taire.
  • 2. Le syndrome de bébé secoué c’est un adulte exaspéré par les pleurs d’un bébé, qui l’empoigne et le secoue pour le faire taire.

    Vrai. L’adulte est seul face à l’enfant et ne tolère pas ses pleurs.  Les pleurs peuvent avoir été exaspérants, mais aussi l’adulte peut manquer de tolérance.
  • 3. Le secouement est une forme de maltraitance.

    Vrai. Le secouement est un geste violent. Ce n’est pas un geste maladroit ou malencontreux. Ce n’est pas un jeu. Ce ne peut pas être un geste de la vie quotidienne.
  • 4. On ne parle de maltraitance que s’il y a répétition du secouement.

    Faux. Pour qu’il y ait maltraitance, il n’y a pas nécessité de répétition. Une seule fois suffit.
  • 5. Le secouement est volontaire.

    Vrai.  Le geste ne peut être que volontaire compte tenu de sa violence.
  • 6. L’enfant doit pleurer longtemps pour que l’adulte soit exaspéré.

    Faux. Pour diverses raisons, le degré de tolérance de l’adulte face aux pleurs est très varié. Il est important de prévoir qu’on puisse être exaspéré par les pleurs d’un enfant et de mettre au point une stratégie pour y faire face.
  • 7. L’enfant victime de secouement a toujours moins de 6 mois.

    Faux. Il a presque toujours moins d’un an, et dans 2/3 des cas il a moins de 6 mois.
  • 8. Il y a autant de filles que de garçons victimes de secouement.

    Faux. Il y a toujours plus de garçons secoués que de filles. Les garçons sont davantage susceptibles d’être secoués que les filles.
  • 9. Tout le monde est susceptible d’être exaspéré au point d’avoir envie de secouer un bébé.

    Vrai. On peut être exaspéré par les pleurs. Il faut le prévoir et mettre en place une stratégie pour faire face. Le mieux est, après avoir fait un câlin,  avoir vérifié que l’enfant n’a pas faim, qu’il n’a pas de fièvre, que sa couche est propre, de le coucher sur le dos, dans son lit et de quitter la pièce.
  • 10. Tout le monde est susceptible de secouer un bébé.

    Faux. Tout le monde est susceptible d’être exaspéré par les pleurs. C’est une réaction compréhensible et normale. Ce qui est anormal c’est de passer à l’acte et de secouer le bébé pour le faire taire.
  • 11. Le secouement peut survenir dans tous les milieux.

    Vrai. Aucun milieu n’est épargné. L’auteur du secouement a souvent une méconnaissance de ce que l’on peut   attendre d’un bébé.
  • 12. Le bébé secoué est un traumatisé crânien.

    Vrai. Ce sont même les symptômes provoqués par les lésions cérébrales qui alertent et font hospitaliser l’enfant.
  • 13. Chez l’enfant, le traumatisme crânien n’est pas grave du fait de la plasticité cérébrale.

    Faux. C’est faux lorsqu’il y a des lésions cérébrales diffuses. La plasticité cérébrale est altérée du fait des lésions des  neurones, cellules de notre cerveau. Or ces cellules ne se régénèrent pas. C’est un capital à préserver !
  • 14. Secouer peut tuer.

    Vrai. Le taux de mortalité est même très élevé et va de 11 à 40 % selon les études.
  • 15. Secouer peut handicaper à vie.

    Vrai. Les lésions cérébrales vont altérer les capacités d’apprentissage de l’enfant. Aux conséquences immédiates du secouement vont s’ajouter des conséquences différées par défaut d’apprentissage. Les séquelles peuvent être motrices, visuelles, intellectuelles et comportementales. Elles peuvent ne devenir évidentes qu’à distance du secouement quand les exigences envers l’enfant, par exemple à l’école,  deviennent plus importantes.
  • 16. Un seul secouement suffit à créer des lésions cérébrales.

    Vrai. Un seul secouement peut tuer ou handicaper à vie.
  • 17. Un quart des enfants gardent des séquelles.

    Faux. Les enfants qui gardent des  séquelles sont majoritaires. Le pourcentage augmente avec le temps quand les apprentissages attendus ne se font pas suffisamment et que les exigences envers l’enfant sont plus importantes.
  • 18. Si vous êtes exaspéré par les pleurs que vous n’avez pas réussi à calmer, le mieux est de garder l’enfant contre vous.

    Faux.  Les pleurs peuvent augmenter votre exaspération avec le risque de passer à l’acte et de secouer le bébé. Le mieux est de coucher l’enfant sur le dos, dans son lit et de quitter la pièce. Cela va permettre de diminuer votre exaspération et de vous changer les idées. A ce moment-là, L’enfant est moins en danger dans son lit que dans vos bras.
  • 19. On peut, en jouant avec un enfant, créer les lésions du syndrome du bébé secoué.

    Faux. Jouer avec un enfant ne comporte aucun danger si l’on reste dans le jeu. On peut et il faut jouer avec un enfant. C’est nécessaire à son développement.
  • 20. Les jeux proposés à un enfant doivent être adaptés à son âge.

    Vrai. Bien évidemment jouer avec un enfant ne signifie pas ne pas adapter le jeu à l’âge de l’enfant. Soulever l’enfant à bout de bras au dessus de sa tête et même le lâcher quelques secondes, ou bien lui « faire faire l’avion » nécessite que l’enfant tienne déjà très bien sa tête !
  • 21. Tomber de la table à langer est plus grave pour l’enfant que le secouement.

    Faux. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas éviter les chutes ! Il ne faut jamais laisser l’enfant sans surveillance sur une table à langer.
  • 22. La réanimation d’un bébé qui a fait un malaise peut provoquer les mêmes lésions que le secouement.

    Faux. Les manœuvres de réanimation n’entrainent jamais les mêmes lésions que celles du secouement.
  • 23. Le mot maltraitance existe dans les textes de loi.

    Faux. Le mot maltraitance n’existe pas dans les textes de loi, on parle de violence ou d’enfant en danger.
  • 24. Le secouement constitue une infraction pénale.

    Vrai. Le secouement constitue toujours une infraction pénale. L’enfant secoué est donc toujours victime d’une infraction pénale ce qui lui ouvre des droits.
  • 25. Une indemnisation est possible pour le bébé secoué.

    Vrai. Une indemnisation est possible pour l’enfant en tant que victime d’une infraction pénale.
  • 26. Une expertise est nécessaire pour qu’il y ait indemnisation.

    Vrai. L’expertise va permettre d’imputer les lésions au secouement. L’expertise fait suite à un signalement ou est ordonnée par la commission d’indemnisation des victimes d’infraction.
  • 27. La CIVI (Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infraction Pénale) ne peut être saisie si l’auteur n’est pas identifié.

    Faux. La saisie de la CIVI tient à l’existence d’une infraction pénale. La CIVI peut être saisie même si l’auteur du secouement n’a pas été identifié.
  • 28. Si l’auteur du secouement est un des ses parents, il y a conflit d’intérêts entre les intérêts de l’enfant et ceux de l’auteur.

    Vrai. L’intérêt du parent, auteur de l’infraction n’est pas celui de l’enfant, victime de l’infraction.

  • 29. L’administrateur ad hoc est un auxiliaire de justice qui défend les intérêts de l’enfant.

    Vrai. Un administrateur ad hoc peut être nommé pour défendre les intérêts de l’enfant s’il y a un conflit d’intérêts certain  ou possible entre l’enfant et ses parents.

  • 30. Il n’est pas souhaitable que l’avocat qui représentera les droits du bébé secoué ait une formation particulière.

    Faux. L’avocat, qui représentera au mieux les droits de l’enfant doit être formé à la spécificité du traumatisme crânien, particulièrement à celle du traumatisme crânien de l’enfant.